Mère des origines à Vierge cosmique

La Mère des origines – la Déesse Mère

deesse mere et mere divine

La Mère des origines – la Déesse Mère

Vous pourrez non seulement lire mais également écouter l’enregistrement.

[Audio: origine.mp3]

Comment définir la notion de divinité ?

L’homme essaie de rapporter à son propre environnement cette intuition d’une divinité, la transcrit d’après le monde où il vit. Quelquefois il la recrée sous des impératifs sociaux ou politiques. Ainsi, dans les sociétés dominées par les hommes où la force prime, le principe actif sur le plan religieux est masculin, l’aspect féminin étant soit occulté, soit secondaire. Chez les Juifs, les Chrétiens et les Musulmans, Dieu est un « père ». II est le Dieu unique et sans partage, Son reflet sur Terre est l’homme lui-même, par conséquent chef naturel de la cellule familiale, ou bien le roi, au pouvoir absolu non contestable, de droit divin.

La grande déesse

La Vénus de Willendorf – 24.000 ans avant JC

Or, cette conception est relativement récente.
Dans les anciennes civilisations, pendant des millénaires, le principe divin a souvent été féminin, et plus précisément maternel. En effet, la mère, quoique entité unique, porte en elle la double semence, masculine et féminine, qui est créatrice : la mère est Une, mais abrite la dualité. Elle manifeste la vie par les quatre éléments et par la Quintessence. De plus, elle détient le principe d’amour, sans lequel rien ne peut se développer harmonieusement.
En concevant une Divinité de nature maternelle, les humains considéraient qu’ils n’étaient pas détachés d’Elle – tout comme le foetus est inclus dans sa mère et vit par elle. Par conséquent, ils La voyaient en eux et se voyaient en Elle. Si ce que l’on pourrait appeler la «Déité» est Tout et en tout, c’est donc qu’il faut respecter chaque aspect de Sa Création, vivre en harmonie avec tous les plans de l’univers qu’Elle emplit et anime…

Quoi qu’il en soit, aux temps préhistoriques, les seules traces de vie spirituelle sont basées sur un principe féminin, et ce de façon universelle. En effet, dans les plus anciennes sépultures découvertes et qui datent d’environ 70000 ans ; les corps y sont allongés et recouvert d’ocre rouge, allégorie du sang vital. Il y a également des coquillages en forme de sexe féminin, ainsi que des poteries symbolisant la force de vie et la naissance ou la renaissance, un schéma qui se retrouvera partout.
Au sein d’un concept de survie après la mort, le principe féminin était revêtu d’une valeur magique et vitale capable d’agir dans un au-delà supposé. Il s’agit là des premières traces de préoccupation spirituelle, où on voit l’humain prendre conscience de son état d’humanité, en marge du reste du monde animal, et s’interroger sur les forces qui le gouvernent. Constatant qu’il y a un début et une fin à toute vie, peut-être en a-t-il déduit que l’univers qui l’entourait avait été créé par un être supérieur, une sorte de « Grande Mère » de tout ce qui existe, comparable aux mères qui enfantent leurs bébés.

La religion préhistorique

En outre, la religion préhistorique s’est développée autour des besoins de base de l’humanité : là nourriture, la procréation. Ce sont les forces mystérieuses qui présidaient à la vie qui furent divinisées. Et la femme était au centre de tous ces mystères. En elle, et en elle seule, semblaient se dérouler des processus en étrange coïncidence avec les mécanismes de l’univers. La féminité, ou plutôt la maternité, fut par conséquent parée d’une dimension surnaturelle et sacrée. Dès 30 000 av. J.-C., on trouve partout en Europe des figurines aux attributs maternels accentués. C’est la première tentative d’expression d’une divinité.
Ces statuettes continuèrent à être assidûment utilisées jusqu’au Néolithique, exprimant progressivement le culte officiel d’une Déesse-mère donneuse de vie et organisatrice de l’harmonie du monde, mais aussi conservatrice de cette vie après une phase de mort qui, comme le reste, dépendait d’elle. Ainsi, non seulement la Grande Déesse personnifiait tous les plans de la Création qu’elle soutenait et animait, mais en plus elle était assimilée à l’énergie transcendante qui gouverne les forces cosmiques. Autrement dit, il ne s’agissait pas d’une simple déesse de la terre, comme son évolution ultérieure a pu le laisser croire, mais d’une véritable “Mère du Monde” qui présidait à tout ce qui est créé, le visible comme l’invisible.
Bien qu’il n’y ait aucune trace écrite pour l’attester, c’est en Crète que se sont le mieux perpétués les pouvoirs de la Grande Déesse. Déjà, dans l’île de Malte à l’époque mégalithique (5e-3e millénaires av. J.-C.), des sanctuaires dédiés à une divinité féminine s’élevaient, recelant des statues colossales ou des figurines. Mais en Crète subsistent, en plus de vestiges archéologiques abondants, des fresques et un riche matériel rituel qui nous renseignent assez bien sur le culte qui était voué à cette divinité. Il ne se limitait pas aux temples et aux sanctuaires domestiques ; on le pratiquait aussi bien dans une grotte qu’au sommet d’une montagne, près d’une source qu’au pied d’un bosquet. Il incluait donc tous les lieux de la Création. Le mobilier du culte était très réduit : un autel, quelques colonnes, parfois moins, avec des éléments largement symboliques et de nombreux objets votifs. On y retrouve des restes de libations et d’offrandes (graines, fruits), ou, plus rarement, de sacrifices d’animaux.

La représentation de la Déesse

Madrea mediterranea – 3.500 ans avant JC

En ce qui concerne la représentation de la déesse elle-même, elle prend plusieurs formes. La tête ceinte d’un diadème surmonté d’un croissant, c’est une divinité lunaire avec le symbole des doubles cornes. Elle a aussi une dimension céleste, elle est parfois entourée d’étoiles, ou bien arbore des emblèmes solaires, des colombes. Elle brandit quelquefois la double hache, représentant peut-être la foudre, ou indiquant que la déesse dispose d’un pouvoir masculin qui lui est subordonné. Les libations et offrandes, et la présence de sanctuaires près de sources, nous enseignent que la déesse a un double aspect terrestre et aquatique. Dans ce rôle, sa statue tient des fleurs ou diverses plantes, ou est accompagnée de poissons. Son caractère tellurique est figuré par des arbres, des colonnes, des mâts.
On voit donc que la Déesse Suprême gouvernait tous les plans cosmiques,
ciel, terre, eaux, et tous les aspects de la Création (végétaux, animaux, humains). On peut ajouter qu’elle agissait autant sur la vie que sur la mort.
elle a parfois la tête ceinte d’une couronne de pavots, ce qui lui confère le pouvoir d’endormir les êtres au terme de leur vie, puis de les réveiller à volonté pour une nouvelle existence.

Naissance de la triade

En Crète, les divinités masculines apparaissent tardivement. Au départ, c’est la Déesse Suprême et seulement elle que l’on adore. Cependant, comme dans plusieurs autres civilisations antiques, cette Divinité unique prend peu à peu la forme d’une dyade ou d’une triade féminine, par spécialisation de ses pouvoirs. Apparaissent les images d’une mère et de sa fille (voir le mythe de Déméter et Coré), ou de groupes : femme âgée – femme mûre – femme jeune, ou femme mûre – femme jeune -enfant, manifestant l’énergie divine sous divers aspects.
Dans les sociétés patriarcales, il y aura aussi des triades équivalentes, mais masculines, comme chez les Indo-Européens, où les trois catégories de dieux correspondent aux trois castes de leur société :
sacerdotale, guerrière, agricole. Cette organisation tripartite masculine apparaîtra partout où l’influence indo-européenne s’est faite sentir, dans les Védas ou l’Hindouisme, à Rome, en Scandinavie, et jusque dans l’idée chrétienne du Père, du Fils et du Saint-Esprit, quoiqu’un peu déformée. Mais même alors, on retrouve souvent la persistance d’une divinité féminine à l’origine de tout et réunissant dans sa personne les trois systèmes.

Le partage des attributs

A la fin du Néolithique, la Grande Mère commence à partager ses attributs avec un parèdre masculin, son fils le plus souvent, qui devient peu à peu son époux, et les cultes phalliques se développent.
La triade devient alors père-mère-enfant, comme en Egypte. Puis les divinités masculines finissent par l’emporter, imposées par les Indo-Européens et des moeurs belliqueuses. On assiste alors à un bouleversement des valeurs, visible dans les récits mythologiques.
La Grande Divinité féminine qui veillait sur l’harmonie du monde et des êtres disparaît donc sous les coups de boutoir de dieux qui finiront par l’occulter totalement jusqu’au monothéisme.
Cependant, la Grande Déesse s’est maintenue, plus ou moins visible, à travers divers cultes, tantôt sous son aspect démiurge, tantôt sous son aspect solaire, tantôt encore dans les traditions les plus récentes sous les traits d’une divinité terrestre bienveillante. Sous le règne exclusif d’un dieu masculin souvent intransigeant, elle apparaîtra comme sa contrepartie aimante et pleine de compassion pour le genre humain, spontanément recréée par l’esprit populaire malgré les diktats de la religion officielle.

Catherine d’Auxi – Médium Voyante Cartomancienne (cliquez sur le nom pour visiter le site de voyance).

Pour consulter Catherine d’Auxi (cliquez sur les liens)

© Catherine d’Auxi Droits réservés (copyright)

Les + populaires

To Top
Boosté par WP-Avalanche