Mère des origines à Vierge cosmique

Cybèle Grande Mère

Cybèle Grande Mère

Présentation du culte de Cybèle Grande Mère

Les rites à Cybèle ne remontent pas aux Romains, mais aux populations anatoliennes, puis Phéniciennes. Les Romains n’ont pas qu’adopté une divinité étrangère à l’époque où ils voulaient vaincre Carthage, en prenant possession de la fameuse pierre noire sacrée, représentant Cybèle, c’est la Déesse de leurs ennemis qu’ils voulaient mettre de leur côté.

Cybèle, aussi connue comme la Grande mère, a été adorée à travers la majorité du monde hellénique. Initiatrice de Dionysos à ses mystères, les Romains l’adoptèrent à leur tour, en l’assimilant notamment à Cérès, la déesse de l’Agriculture.
Au début de son culte, celui-ci comprenait des cérémonies orgiastiques au cours desquelles ses adeptes mâles entraient dans une euphorie et se castraient eux-mêmes lors des Sanguinaria, tous les 24 mars. C’est à partir de ce moment qu’il devenait des prêtres eunuques de la déesse.

Dans la mythologie grecque, Attis fut le jeune époux de la déesse phrygienne Cybèle. Attis était le fils de Nana, fille du dieu fleuve Sangarios (un fleuve d’Asie Mineure). Elle le conçut après avoir cueilli la fleur d’amandier jaillie des organes mâles coupés d’Agdistis/Cybèle, qui, née androgyne, avait été castrée par les dieux. Cybèle enfant avait été abandonnée sur une montagne et fût élevée par des lions ou des léopards. Disposant du don de guérison universel, Cybèle protège les enfants et les animaux sauvages. Adulte, la déesse tombera amoureuse d’Attis qui finira par la tromper avec la nymphe Sagaritis. Cybèle le rendra fou au point qu’Attis s’émasculera. Attis n’apparaît que rarement en Grèce mais, associé à Cybèle, il est une divinité acceptée à Rome sous l’empereur Claude et constitua l’un des plus importants cultes à mystères de l’Empire romain.

Chaque printemps les adorateurs de Cybèle vont se rappeler la tristesse de la mort d’Attis en acte de jeûne et de flagellation. C’est uniquement durant la période romaine tardive des célébrations (après 300 A.D.) que le festival printanier a célébré la renaissance d’Attis. Le pin, symbolisant Attis, était coupé et ensuite porté jusqu’au sanctuaire, comme un cadavre. Plus tard, dans la suite du festival, l’arbre était enterré tandis que les initiés entraient en transe et se coupaient avec des couteaux. La nuit suivante, la tombe de l’arbre était ouverte et la renaissance d’Attis était célébrée.

Mais le rite le plus connu du culte de la Grande mère était le sacrifice du taureau, le Taurobole. Il est important de noter, cependant, que ce rituel ne faisait pas originellement partie du culte de Cybèle puisque c’était alors les prêtres et non les taureaux qui étaient émasculés. Il y a été ajouté au milieu du deuxième siècle suite à l’influence grandissante du culte de Mithra.
On faisait ce sacrifice sur une pierre ou une planche percée de trous, placée elle-même au-dessus d’une fosse dans laquelle le fidèle était aspergé du sang de l’animal. Il était ainsi purifié. Les tauroboles se pratiquaient en général assez rarement et donnaient lieu à de grandes cérémonies de masse au cours desquelles de nombreux sacrifices étaient pratiqués.

En fait, sur le plan de l’évolution symbolique, Cybèle est une des dernières divinités à être associée à la Terre et au soleil (lui ont succédé les Vierges Noires).

Déesse guerrière, elle fut facilement adoptée par les soldats, qui l’emmenèrent dans leurs campagnes. De ce fait, elle s’implanta en Gaule avec une grande facilité.

Cybèle était la patronne des eaux. Elle régnait sur les fontaines et son culte se retrouve très fortement implanté auprès des sources.

C’est en France qu’on retrouve le plus grand nombre d’autels tauroboliques.

Le Culte de Cybèle fut aboli en l’an 401 et c’est seulement 30 ans après sa disparition que fut officialisée, par le Concile d’Ephèse la Vierge Marie.

Les rites de Cybèle Grande Mère

Cybèle et le cycle de la Lune

Cybèle est une déesse de la pleine lune, voire même un peu après la pleine lune, entre la pleine lune et la lune gibbeuse descendante. Elle est une déesse de la fertilité certes, une mère certes, mais elle fait partie du cycle sombre de la nature.

Le vœu de chasteté

Dans l’Antiquité, le vœu de chasteté n’avait pour ainsi dire pas de sens. L’émasculation des prêtres étaient une initiation imitant le sacrifice d’Attis. Attis aurait trompé Cybèle, et se serait émasculé par remords. Il en serait mort et aurait ainsi rejoint la Terre Noire, Cybèle. On comprend ici pourquoi le culte à Cybèle était essentiellement masculin : au contraire de la chasteté, il existe une relation “amoureuse” à la déesse, qui d’ailleurs ne s’entourait elle-même que d’hommes. L’émasculation était un rite extatique provoqué par la douleur d’un don total de soi à Cybèle, une forme de mariage sacré (bien entendu extrême).

A plusieurs reprises, il est question de la chasteté des matrones, dans la légende du “miracle de Claudia”. Il faut savoir que le mot “chasteté” pour les Romains, ne signifiait pas pour les matrones, c’est à dire les femmes mariées, de ne pas avoir de relation sexuelle. Cette chasteté évoquait le fait de n’avoir aucune relation avec un autre que son mari, et était associée à la pudeur, c’est à dire le fait de sortir le moins souvent de chez soi et ne sortir qu’entièrement couverte en ne laissant paraitre aucun atour attrayant. C’est bel et bien de cette chasteté qu’il est question dans cette histoire.

Homme et femme

Il est fascinant de constater l’ambivalence de ces divinités de la fertilité, également célébrées pour la stérilité et la mort avant l’heure, mais porteuse d’une récolte mystique et non physique.

A l’origine, Cybèle serait née à la fois femme et homme, donc hermaphrodite, mais les dieux l’auraient châtrée afin d’en faire uniquement une femme. Ceci montre à mon sens l’unicité de la Déesse Mère, à la fois femme et homme, maîtresse et créatrice de tout ce qui existe. Mais aussi que sa nature particulière dérangeait les dieux … et surtout les hommes qui ont hérité d’une telle déesse venue d’un lointain passé, à laquelle ils durent finalement inventer une histoire pour en refaire une véritable femme.

En fait, la plupart des aspects du culte de Cybèle, dont le taurobole, se rattache plus au culte d’Attis que de Cybèle à proprement parler.

Les rites

Le culte de Cybèle, tel qu’on le connait aujourd’hui, est principalement la version romanisée d’un culte oriental ancien, et les Romains ont longtemps été méfiants à l’égard de ce culte.  De plus, étant devenu un culte officiel dans la Rome ancienne, l’essentiel des rites à Cybèle étaient des processions et des rites publics. Le côté mystique du culte a été plus lié à la dévotion d’hommes se castrant pour devenir des prêtres de Cybèle, les Galles. Par la suite, ces castrations seront remplacées par le Taurobole où le taureau sera émasculé en lieu et place de Prêtres se lavant alors dans le sang de l’animal offert à la Déesse.

Il y a la fête des Megalesia, qui avaient lieu à Rome le 4 avril et qui durait 6 jours (donc jusqu’au 10 avril), où la statue de la déesse était promenée dans la ville, et il y avait des jeux. Des rites secrets avaient lieu pour les prêtres de Cybèle, mais de ces rites, on ne sait rien.

Le premier jour, la Déesse portée sur les épaules de ses ministres était promenée en procession dans Rome précédée des prêtres mutilés frappant sur leur tambour. Ce moment voit la suspension des procès. D’abord la Déesse et  Attis s’expriment puis on fait rappel de l’introduction du culte à Rome. Suit la célébration du miracle de Claudia. Les romains ayant entendu l’oracle « La Mère est absente, il faut chercher la Mère, je l’ordonne… Faites venir la Mère des Dieux, vous la trouverez au sommet de l’Ida ».  La Déesse alors en Phrygie s’exprime par ces mots « c’est à ma prière qu’on vient me chercher. Point de délais, cessez de retenir celle qui veut partir… ». Après un long périple la statue atteint les rives du Tibre où le navire s’envase. Claudia jeune femme chaste de noble naissance était calomniée et une accusation pesait sur elle, celle de l’impureté. Claudia sort de la foule, puise 3 fois de l’eau du fleuve et s’en arrose la tête. 3 fois elle lève les mains au ciel. Puis elle demande à Cybèle de lui permettre de sortir le navire de la vase auquel cas elle sera lavée des accusations, ou bien si le navire ne bouge pas, elle accepte la mort. Elle mit le navire en mouvement au moyen d’une simple corde.

Le 5 avril voit la fête de Fortuna Publica sur le Quirinal

Le 6 avril on célèbre l’anniversaire de la bataille de Quirinal.

Le 9 avril est célébré le coucher d’Orion, avant que les spectacles aient fini avec le jour, Orion armé du glaive est plongé dans l’Océan.

10 avril: fin des jeux de Cybèle. procession et courses au Grand Cirque.

Prière à Cybèle

Arrière, je vous en avertis, arrière, vous toutes les impures, reculez, ne vous mêlez pas à cette vertueuse tâche, tant que la déesse se contente d’un avertissement !
Que si quelqu’une se prévaut d’un cœur pur, qu’elle se charge, même de sa seule main, de cette fonction sacrée !
Mère des habitants du ciel, divinité qui crée pour nous toutes les divinités, toi dont la descendance gouverne terre, flots, astres et mânes, selon le sort qui accorde le royaume, si aucune faute n’a entaché mon Ame, viens en témoigner, Déesse, et acquitte-moi en exauçant ma prière.

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